• Un trésor à plusieurs milliards de dollars

    Le galion San José a coulé il y a trois siècles dans les Caraïbes. C'est déjà en décembre 2015 qu'une équipe de plongeurs de la marine colombienne avait signalé une découverte historique en retrouvant l'épave du San José à près de 1'000 mètres de profondeur.

    Le bateau avait commencé à naviguer en 1698 puis avait été coulé par les Britanniques le 8 juin 1708 lors d'une bataille qui s'est terminée par une explosion, envoyant le navire et son précieux chargement dans les profondeurs de l'océan. Or, le bateau avait un fabuleux trésor à bord ! 

    Malgré la profondeur, l'épave était incroyablement bien conservée, renfermant des trésors tels que des lingots et des pièces d'or, des émeraudes, des céramiques chinoises, de la vaisselle et les canons du navire datant de 1655.

    Cette découverte exceptionnelle a rapidement engendré une série de querelles juridiques et diplomatiques concernant la propriété du trésor.

    D'un côté, la société américaine Sea Search Armada, prétend avoir signé un contrat en 1979 qui leur donnerait droit à la moitié du trésor. Selon cette société, ils ont découvert l'épave en 1981 à une profondeur d'environ 200 mètres et ont transmis les coordonnées aux autorités colombiennes.

    De son côté, la Colombie nie cette affirmation, affirmant que l'épave n'a pas été trouvée à l'emplacement qui avait été indiqué par Sea Search Amada.

    l'Espagne, qui était à l'origine propriétaire du navire et de sa cargaison enlevée de force, a également tenté de réclamer sa part du trésor.

    Et pour terminer, le groupe indigène Qhara Qhara de Bolivie a fait valoir ses droits, arguant que leurs ancêtres avaient été contraints de participer à l'extraction des métaux et des pierres précieuses transportés par le San José.

    Face à ces revendications multiples, le gouvernement colombien a exprimé son intention de remonter le San José des profondeurs, avec l'objectif de conclure l'opération avant la fin du mandat du président Gustavo Petro en 2026.

    Bien sûr, cela représenterait un gain financier potentiel important pour la Colombie, qui pourrait prétendre à une part du trésor en tant que propriétaire possible.

    Reste à savoir si les autres prétendants auront leur part. Une affaire à suivre donc.